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La
"Dragon Lady" du Caméléon
Parlez-vous Français ?
Andrea Parker : [Avec un large sourire. Andrea répond en français.]
Non, un tout petit, tout petit peu...
Vous avez pourtant fait des photos pour des magazines français...
AP: [Toujours en français.] Ah ouais !
Cela signifie-t-il quelque chose pour vous d'être populaire en France
?
AP: Je uis populaire en France ? J'en suis ravie. En définitive,
c'est un peu pour ça que nous faisons tous ce métier !
Partick Bauchau vous décrit comme la "Dragon Lady" du
Caméléon...
AP: [Elle éclate de rire.] Oui. Dieu sait combien je suis déléicate,
combien je suis une toute petite chose fragile. Il me faut véritablement
creuser très profond dans mon coté sombre pour jouer ce
rôle.
Mlle Parker est-elle encore cette "Dragon Lady" dans la deuxième
saison ?
AP: Oui, c'est un dragon, une superbe buse. Elle a quelque chose d'animal
. Mais c'est un personnage à facettes. Elle est humaine, elle a
beaucoup d'autres qualités qu'on n'entrevoit qu'occasionnellement.
Je crois qu'il est important que le public comprenne que, comme nous tous,
elle est devenue ce que son expérience de la vie a fait d'elle.
Sa vie a été très triste, solitaire et douloureuse.
Elle se protège de tout cela pour éviter de se blesser.
C'est une joie pour moi de jouer un personnage plein de dysfonctionnements
et imparfait.
Vous semble t'il
plus facile d'incarner Mlle Parker maintenant que vous en êtes à
la deuxième saison ?
AP: Plus facile dans le sens où, après l'avoir jouée
pendant un an, je me sens beaucoup plus proche d'elle, plus à l'aise
avec l'équipe et les acteurs, plus en phase avec le rythme. Plus
dur dans le sens où nous subissons une pression physique puisque
la tension doit être maintenue semaine après semaine. Mais
je ne suis que le deuxième rôle, Michael [T. Weiss] joue
le premier. c'est sur lui que repose la série et nous nous devons
de le remercier pour nous permettre de conserver nos emplois !
c'est un rêve devenue réalité. Je travaille avec l'équipe
la plus talentueuse, professionnelle et passionnante qu'il m'ait été
donné de rencontrer. Nous formons un groupe très spécial
et prenons énormément de plaisir à travailler sur
cette série.
Il est
étrange que votre personnage porte le même nom que le vôtre
!
AP: C'est une totale coïncidence. Dans le premier script que j'ai
reçu, elle s'appelait déjà Mlle Parker. J'ai pris
ça pour un signe du destin et il ne m'ait pas venu à l'idée
de le faire changer.
Pour vous, est-il plus difficile de jouer les bons ou les mauvais cotés
de votre personnage ?
AP : A ce point de la deuxième saison, je ne sais pas. Il y a six
mois ou un an, je vous aurai dit que c'était un défi d'être
à la fois un personnage gentil, méchant, ambitieux et impatient.
Mais pour avoir développé et nourri des faces inexplorées
de ma propre personnalité, je dirai que ce n'est plus aussi difficile
qu'auparavant. Il m'est désormais plus facile de me glisser deux
aspects du personnage sont un défi. Il y a des scènes où
elle est vulnérable, notamment celles où interviennent des
enfants. En fait, c'est la première fois que je travaille avec
des enfants. C'est un régal extraordinaire. Ils n'ont pas encore
été affectés par la profession et par la vie. C'est
une très grande expérience. Chaque journée est totalement
différente de la précédente. C'est une des raisons
pour lesquelles je prends tellement de plaisir à incarner Mlle
Parker.
Quel a été votre parcours avant le Caméléon
?
AP : J'ai fait de la danse pendant de très très très
nombreuses années. J'ai commencé à l'âge de
six ans. A onze, je me suis entrainée plus sérieusement.
Chaque été, je partais suivre les ateliers de danse de différents
ballets à New York ou à San Francisco. A quinze ans, le
Ballet de San Francisco m'a demandé d'intégrer ses rangs.
J'ai quitté mes parents et j'y suis restée jusqu'à
dix-huit ans. Je suis ensuite rentrée à Los Angeles pour
faire de la danse comtemporaine. J'ai aussi été serveuse
dans un bar, ce qui m'a permis de payer mes études d'art dramatique.
Cela fait maintenant sept ans que je suis passée du monde de la
danse à celui de la comédie. Je ne reviendrais en arrière
pour rien au monde.
Le Caméléon a un tel succès aux Etats-Unis....
AP : [En français et en éclatant de rire :] "Le Caméléon"....
Oui, Le Caméléon. Vous savez ce qu'est un caméléon
?
AP : Oui.
Le Caméléon rencontre aussi un grand succès en France
et partout ailleurs. Selon vous, quelles sont les différences essentielles
entre cette série et les autres ?
AP : J'ai été attirée vers cette série car
elle possède d'admirables qualités. Ainsi, chaque histoire
met en scène une victime qui est vengéen qui retrouve sa
dignité, tandis que le méchant est remis à sa place.
Les épisodes se terminent en happy end. La violence, le
sang ou les gens qui meurent en sont assez absents. C'est un concept rafraichissant
et novateur. A ma connaissance, c'est la seule série qui ait ce
concept et ces personnages très originaux. C'est... différent
[Andrea éclate de rire]. C'est très différent. Jouer
le personnage féminin principal qui soit aussi la méchante
de l'histoire m'a semblé une opportunité que je ne pouvais
pas refuser.
Vous discutez beaucoup avec les producteurs au sujet de votre personnage
?
AP : Oui, beaucoup. Nous avons deux producteurs, Steven Long Mitchell
et Craig W. Van Sickle. Ils ont non seulement énormément
de talent, mais ils sont également très ouverts, très
disponibles pour écouter les acteurs formuler leurs choix et leurs
suggestions. S'ils leur arrivent de ne pas suivre mes idées- et
j'en ai beaucoup-, ils prennent au moins la peine de les écouter.
Vous fumez dans la vie ?
AP : Oui. J'ai honte de dire que oui !
Savez-vous déjà comment va se terminer la deuxième
saison ?
AP : Oui. Je peux vous le dire.... mais je devrai vous tuer ensuite !
Michael T. Weiss a dit que étiez la femme la plus sexy qu'il avait
rencontrée. Qu'avez-vous à lui répondre ?
AP : Eh bien, ce qui me vient à l'esprit ferait mauvais effet si
c'était répété à la télévision
! [Andrea éclate de rire.] Merci !
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